Le Chemin du Bois de Boulogne

Le Chemin dans le bois de Boulogne d'Henri Matisse a été peint en 1903 à l'huile sur toile et est l'une des ruminations les plus connues de l'artiste sur un paysage de style postimpressionniste.

Sa taille et sa portée sont très influencées par Cézanne, que Matisse a décrit un jour comme « le père de nous tous » en ce qui concerne les œuvres d'art expressionnistes. Le Chemin du bois de Boulogne d'Henri Matisse est une pièce dense, presque suffocante, avec de lourds arbres feuillus pliant leurs branches sur un chemin ouvert dont on ne voit pas le bout.

Les couleurs sont différentes nuances de violet, de marron et de gris, ce qui ajoute également à la sensation oppressante et dense de la peinture. Les paysages de Matisse ont tendance à être des espaces publics plus cultivés, tels que des parcs ou des jardins privés, avec Le chemin dans le bois de Boulogne d'Henri Matisse marquant une rupture avec ce sujet habituel et est certainement beaucoup plus rustique dans sa conception aussi.

Le Chemin du bois de Boulogne d'Henri Matisse fait également suite à la célèbre collection de paysages peints par Matisse pendant son séjour à Toulouse et en Corse, mais leurs couleurs sont beaucoup plus vibrantes et vivantes que celles choisies pour Le Chemin du bois de Boulogne.

La peinture n'est cependant pas complètement étrange, grâce à la lumière du soleil tachetée qui se faufile à travers les arbres et lave leur lumière sur le chemin de couleur violette. Contrairement à Cézanne cependant, les arbres ne semblent avoir aucune sorte de structure interne et au lieu de branches claires et définies, se révèlent plutôt être une masse de feuilles indiscernables.

Le chemin dans le bois de Boulogne d'Henri Matisse a été peint pendant la période du fauvisme de l'artiste, où l'attention était portée sur l'utilisation de la couleur de manière inhabituelle et inattendue afin de susciter une réponse émotionnelle du spectateur. Bien que le fauvisme ait commencé à décliner en popularité au moment où Le chemin dans le bois de Boulogne d'Henri Matisse a été peint, son utilisation innovante de la couleur était toujours reconnue et commentée par ses contemporains.

En effet, le poète et dramaturge de l'époque, Guillaume Apollinaire, a noté que si Matisse continuait à repousser les limites de l'art moderne, ses œuvres étaient encore en quelque sorte acceptables et pas trop révolutionnaires, décrivant l'art de Matisse comme "éminemment raisonnable".

Cependant, les critiques de l'époque n'ont pas été aussi impressionnés, et cette période de la carrière artistique de Matisse a fait l'objet de critiques sévères.